La Pierre de Lune, dont on fait mention dans les trois récits encore inachevés de Keisnmn'èl, n'est pas une pierre d'origine terrienne. Elle est issue des zones tempérées de Saranwhi, qui, comme chacun sait, est située autour de Thetalis et Thetana, Theta A et B de la Baleine.

Dans certains continents, on lui attribue des pouvoirs maléfiques ou bienfaisants et dans d'autres, elle a plus de valeur que l'or ou le diamant. Ce n'est que dans notre Continent isolé par les glaces, Zul-Fahan, qu'elle est presque totalement inconnue. Autrement, elle est brièvement mentionnée dans d'obscurs grimoires mythologiques ou bien, dans de rares lapidaires, passés de en génération en génération, dans des familles de tailleurs de gemmes.

Cependant, il semblerait que cette connaissance de la Noame émana d'une source secrète et par des ouvrages entrés mystérieusement, et à une époque relativement récente, dans notre continent.
Certaines sommités en matière bibliophile, en ont déduit que, mystérieusement, ce n'est pas par la voie des Glaces, que ces ouvrages nous sont parvenus.
Comment ils sont arrivés à Zul-Fahan, et précisément à Érémine, reste encore à être élucidé.

La Noame de certains continents, il est dit, semble posséder de réelles qualités, qui permettraient de transcender la matière et les lois de la physique.

Des personnes, ayant un contact indirect avec la Noame, peuvent voir dans la pierre et à distance, le ou les objets de leurs choix.
Ainsi, grâce à Rialine Diviet, qui avait le don d'éveiller les qualités de la Noame, Keinsnmn'èl pouvait voir depuis notre continent de Zul-Fahan, jusqu'à celui d'Uraèhl, les membres rescapés de sa famille, ou même la compagne qu'il n'avait jamais vu.

Mais le contact avec la Noame inflige des brûlures aux mains de ceux ou celles qui la touche et qui peuvent l'éveiller, entraînant de vives souffrances pendant plusieurs jours.